Ce 1er mars 2021 marque le coup d’envoi de la campagne « Mars Bleu », mois de mobilisation contre le cancer colorectal ainsi qu’à la sensibilisation à son dépistage, initié chaque année par l’Institut National du Cancer (INCa).
L’occasion donc pour l’équipe Oncovia de rappeler la nécessité absolue de participer au dépistage organisé du cancer colorectal.
Chaque année en France, on dépiste 43 000 nouveaux cas de cancers colorectaux. Et le stade de ce cancer est déjà avancé dans 3 cas sur 4,. Il s’agit du 2ème cancer le plus fréquent chez la femme, après le cancer du sein. C’est aussi le 2ème cancer le plus meurtrier, hommes et femmes confondus, alors qu’un dépistage précoce augmente considérablement les chances de guérison*.
« Effectué à temps, le dépistage permet la guérison, 9 fois sur 10**. »
Le cancer colorectal se développe lentement, souvent sans signe apparent et sans symptôme. Il touche autant les femmes que les hommes et apparaît dans 95 % des cas après 50 ans.
Chaque année en France, 2 200 cancers colorectaux et 2 600 décès sont déjà évités. Mais, une augmentation de la participation au dépistage (à 65%) permettrait d’éviter 5 700 nouveaux cas et 6 600 décès selon l’INCa.
Aujourd’hui, en France, seuls 32% des personnes éligibles effectuent régulièrement le test immunologique – pourtant gratuit – contre 45% des européens en moyenne. Pourtant dépistés tôt, ces cancers peuvent guérir, 9 fois 10**.
Un test plus fiable, simple (rapide et indolore), à faire à domicile
Un test immunologique fécal gratuit est proposé entre 50 et 74 ans, indépendamment d’antécédents familiaux et médicaux, ou de possibles facteurs de risque. Remis par le médecin tous les 2 ans, un kit de prélèvement de selles (constitué d’un tube et d’un bâtonnet), est à effectuer à domicile par le patient.
Pris en charge à 100% par la sécurité sociale, le dispositif est très simple et limite la manipulation. Une fois le prélèvement effectué, on envoie le tube par la poste dans une enveloppe pré-timbrée. Tout simplement. Un geste extrêmement simple pour se rassurer ou éviter le pire !
95 % des tests présentent des résultats rassurants et seuls 5 % d’entre eux nécessitent des examens complémentaires.
Seuls 5% des tests révèlent la présence de sang dans les selles, nécessitant alors des examens complémentaires, comme une coloscopie. Indolore et pratiqué sous anesthésie, cet examen permet d’explorer l’intérieur du colon et du rectum. L’objectif est de détecter et retirer d’éventuelles lésions, polypes, pour les analyser. Par ailleurs, on propose également cet examen à toute personne ayant des antécédents d’adénomes ou de cancer colorectal.
En cas d’antécédents familiaux, ou de signes d’alerte une vigilance accrue
Lorsqu’un parent du premier degré (père, mère, frère, sœur, enfant) a développé un cancer colorectal avant 65 ans, on propose alors la coloscopie à 45 ans, ou 5 ans avant l’âge auquel ce parent a développé le cancer.
Il est également important de rester attentif aux signaux d’alerte. La diarrhées, la constipation (ou alternance des deux), les douleurs abdominales récidivantes… Et surtout en cas de présence de sang dans les selles (rouge vif ou très foncé), il faut consulter votre médecin sans tarder.
Et la prévention ?
Enfin, comme pour d’autres cancers, des règles hygiéno-diététiques usuelles sont conseillées pour prévenir le cancer colorectal. Éviter le tabac et l’alcool, adopter une alimentation équilibrée (favoriser la consommation de fibres, limiter la consommation de viande rouge, de charcuteries)…
Pour plus d’informations, consulter les vidéos de l’INCa :
Sources :
*Agence Régionale de Santé (ARS): https://www.ars.sante.fr/depistage-du-cancer-colorectal-mars-bleu
**Institut National du Cancer (INCa) https://www.e-cancer.fr/Acces-thematique/Depistage-du-cancer-colorectal