Voilà, vous avez achevé les traitements contre le cancer et vous êtes désormais en phase de rémission. Vos forces reviennent lentement et la fatigue s’estompe peu à peu. Après un cancer, l’envie de reprendre le cours de sa vie est bien présente et rapidement la question du retour au travail se pose. L’étape du retour au travail peut être angoissante à appréhender. Comment organiser son retour ? Comment revenir ? Quels sont mes droits ? Comment organiser son retour au travail sans surestimer ses propres forces ? Et comment communiquer vos nouveaux besoins à vos supérieurs et collègues ?
Reprendre le travail peut être un bon moyen de tourner la page et avancer mais pour cela, le mieux est de préparer son retour en douceur.
1. Se sentir prête
Reprendre une activité professionnelle peut renforcer considérablement l’estime de soi et avoir des effets positifs tant sur le plan social que financier. De plus, cela peut également contribuer ainsi à votre rétablissement, notamment sur le plan moral.
Cependant, même si vous préférez repartir de l’avant, il ne faut pas oublier que certains effets secondaires peuvent encore être présents. La fatigue, la réduction de la capacité de concentration, l’épuisement, la sensibilité au bruit ou une résistance physique plus diminuée… C’est pour cela qu’avant de prendre votre décision, il est préférable de se demander « Est-ce que je me sens prête ?». Il ne faut pas vous sentir obligée de retourner travailler avant de vous sentir prête aussi bien physiquement qu’émotionnellement.
Par ailleurs, n’oubliez pas que chacun est différent face à la maladie. Si certains reprennent le travail rapidement (ou continue de travailler durant les traitements), il n’y a aucun problème à prendre son temps. Ne vous mettez pas la pression et ne culpabilisez pas de ne pas pouvoir ou vouloir y retourner tout de suite. Vous avez le droit de prendre le temps qu’il vous faut pour vous reconstruire et pourquoi pas, réinventer votre vie.
De plus, peut-être que vous n’aurez pas envie de reprendre votre activité initiale. L’épreuve d’un cancer est souvent l’occasion d’une remise en question professionnelle et nombreux sont ceux qui changent de cap. Dans un sens comme dans l’autre, il n’y a pas d’obligation, il s’agit d’un choix propre à chacun.
2. Préparer sa reprise après un cancer
Si le temps est venu pour vous de reprendre le travail, l’important est d’abord d’adapter votre environnement professionnel à vos ressources. N’hésitez pas à préparer votre retour au travail en vous adressant directement aux interlocuteurs qui vous aideront pour que tout se passe au mieux.
Votre médecin traitant.
Faire un point avec votre médecin vous permettra d’évaluer votre situation médicale et personnelle. Ensemble, vous pourrez estimer le meilleur moment pour reprendre. Ensemble, vous pourrez d’abord envisager le retour à l’emploi par un mi-temps thérapeutique. Le mi-temps thérapeutique est prescrit par le médecin avant d’être validé par le médecin du conseil général et votre employeur. Vous pourrez éventuellement aborder avec lui la possibilité d’une demande de Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé si cela est nécessaire.
La médecine du travail.
La visite de pré-reprise est obligatoire en cas d’arrêt maladie de plus de 3 mois. Elle permet d’évaluer la compatibilité entre votre état de santé et les contraintes liées à votre emploi. Pour cette visite, n’hésitez pas à apporter vos comptes rendus et documents médicaux nécessaires au bon déroulement de cet entretien. Enfin, à l’issue de cet examen confidentiel, un aménagement de vos conditions de travail vont être communiquées à votre employeur par le médecin du travail.
Ces aménagements sont divers et peuvent aller d’un retour avec un temps partiel thérapeutique à une modification de l’ergonomie de votre poste de travail. Par ailleurs, ses modifications peuvent aussi passer par le télétravail, un aménagement des horaires ou même un changement de service.
Si vous avez la moindre question sur vos droits ou les démarches à effectuer vous pouvez également vous adresser à une assistante sociale. L’assurance maladie ou l’institution qui vous a pris en charge ont des assistants sociaux présents pour vous aider.
Enfin, reprenez contact avec votre employeur et vos collègues. Cela peut être l’occasion de tâter le terrain afin de savoir si vous vous sentez prête à retourner travailler. Il est important que votre hiérarchie soit à vos côtés et prépare votre reprise.
3. Prenez soin de vous
Malgré l’excitation et l’enthousiasme de la reprise du travail, il est important de garder en tête que tout ne sera pas peut-être comme avant.
Il est nécessaire d’être indulgente avec soi-même, et admettre qu’il faudra peut-être du temps pour atteindre les mêmes objectifs qu’avant. Mais aussi, accepter qu’il y aura parfois des journées plus simples que d’autres. N’oubliez pas qu’une réduction des heures, une diminution des responsabilités voire même une reconversion ne signifie pas que vous êtes moins compétente. Cela signifie tout simplement que vous devez adapter la façon dont vous gérez vos ressources. N’ayez pas honte de réduire votre charge ou votre temps de travail. Mieux vaut réduire au début sa charge de travail et l’augmenter par étape quand vous vous en sentez prête plutôt que de vous sentir submergée. Et surtout quoi qu’il en soit, ne baissez pas les bras.
Par ailleurs, le cancer et sa rémission changent le rapport à l’autre. Vous verrez surement vos collègues et votre entourage différemment, mais l’inverse est également possible. Si pour certains la rémission d’un cancer signifie « guérison totale » pour d’autre le cancer reste un sujet délicat à aborder. Pour éviter maladresses et quiproquos, et si votre relation à vos collègues le permet, n’hésitez pas à communiquer avec eux sur votre situation. Il faudra peut-être parfois faire preuve d’un peu d’indulgence.
De plus, n’oubliez pas que prendre soin de soi passe également par demander de l’aide en cas de besoin. Proches, employeurs, psychologue, association d’anciens patients… N’hésitez pas à sonner l’alarme quand ça ne va pas.
Bonus bien-être
Côté pratique, gardez sous la main une trousse de toilette pour apaiser les derniers effets secondaires et garder bonne mine. Par exemple, vous pourrez y glisser, une crème pour les mains sèches et un baume à lèvre pour hydrater vos lèvre. Pour apaiser les nausées, garder un paquet de chewing-gum ou une huile essentielle de citron et quelques sachets de tisane. Enfin, un vernis à ongles peut-être utile pour une retouche express et continuer à les protéger de la lumière. Petit plus, si vous aimez vous maquiller, gardez sous le coude une poudre lumineuse, un mascara et pourquoi pas, un rouge à lèvres pour VOUS offrir le plus beau des sourire d’encouragement.
Nos alliés bien-être au travail
Tisane Pukka menthe Sérum mains et pieds Même Rouge à lèvres Couleur Caramel
SOURCES
https://www.klesia.fr/lapres-cancer-comment-mieux-vivre-une-reprise-dactivite
https://rubanrose.org/blogue/retour-au-travail-apres-un-cancer-du-sein/
https://www.ligue-cancer.net/vivre/article/27761_le-retour-lemploi-apres-un-cancer-un-combat